Un incident sans gravité s’est produit
vendredi 28 novembre à la centrale nucléaire de Zaporijia (sud-est du pays) provoquant
des coupures d'électricité dans la région avoisinante.
Il s'agit d'un
court-circuit, a indiqué Volodymyr Demtchichine, ministre ukrainien de
l'Énergie. Il n'y a pas d'émissions, pas
de problème avec le réacteur. L'incident
n'est en aucune façon associé avec le réacteur. Tous les efforts sont
concentrés pour réparer le site, a-t-il insisté, annonçant que la centrale
devrait retrouver sa pleine puissance le
vendredi 5 décembre.
Le court-circuit est survenu dans le troisième réacteur de
la centrale au sein du système de sortie électrique et n’est pas lié au
réacteur.
Sur son site internet, la centrale a communiqué que son réacteur numéro 3 avait été déconnecté
du réseau et que les taux de radiation autour de la centrale étaient inchangés.
Selon l'Agence internationale pour l'Énergie atomique, il n'y a aucune menace d'émission radioactive.
L’AIEA a jugé le degré de dangerosité de l'incident à zéro. Des arrêts automatiques surviennent parfois
dans les centrales nucléaires pour diverses raisons qui ne sont pas liées au
réacteur, a rappelé l'Agence.
Depuis la catastrophe de Tchnernobyl,
en 1986, le nucléaire ukrainien fait l’objet d’une surveillance particulière,
notamment de la part de l’Union européenne, qui y consacre un important budget.
L’Ukraine possède 4 autres centrales nucléaires, qui représentent 15 réacteurs.
Cet équipement produit 44% de l’électricité du pays, actuellement confronté à
une crise énergétique. Après la perte du contrôle du gaz de Crimée, le bassin
houiller du Donbass se trouve en grande partie sous contrôle d'une rébellion
prorusse ce qui prive l'Ukraine du charbon nécessaire au fonctionnement de ses
centrales thermiques.
Même des incidents sans gravité comme celui de la
centrale de Zaporojia peuvent provoquer des coupures d'électricité dans le
pays.
Le ministre ukrainien de l'Énergie a d'ailleurs affirmé qu'il était inévitable d’importer
directement de l'électricité depuis la Russie, au risque d'accroître encore
davantage la dépendance énergétique de Kiev.
*L’explosion
de la centrale avait engendré un nuage radioactif sur l'Europe et l'Ukraine, la
Russie et le Bélarus, pire sinistre du à l'énergie nucléaire jusqu’à Fukiushima
au Japon en 2011.