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  • Saint-Quentin-Fallavier : attentat ou assassinat ?

    Un chef d’entreprise est mort décapité dans un attentat présumé djihadiste ce vendredi 26 juin vers 9h30 contre un site industriel classé Séveso*, appartenant au groupe américain Air Products, à Saint Quentin Fallavier en Isère entre Lyon et Bourgoin-Jallieu.

    La décapitation, pratique fréquente en Syrie et en Irak par l'EI, est une première en France lors d'une attaque terroriste. 

    Le tueur présumé, identifié comme Yassin Salhi, 35 ans, chauffeur livreur, est arrivé à bord d'une camionnette muni d’un laisser-passer pour accéder à l'usine. Il a ensuite foncé sur un important stock de bonbonnes des gaz provoquant une énorme explosion, selon un riverain. Yassin Salhi a alors tenté d'amorcer une autre explosion en ouvrant des bouteilles d'acétone mais 2 pompiers envoyés sur place l'ont maîtrisé, avant de le remettre aux gendarmes qui ont découvert le corps décapité du chef d’entreprise puis sa tête accrochée au grillage d'enceinte, entourée de 2 drapeaux islamistes mais aucun n'est celui d'Al Quaïda ni de l'EI…

  • Tunisie : 38 morts et 36 blessés dans un attentat à Sousse

    Vendredi 26 juin, vers 12h, un homme armé d’une kalachnikov a ouvert le feu contre les clients de l'hôtel Riu Imperial Marhaba et sur la plage de la station balnéaire de Sousse en Tunisie.

    38 personnes ont été tuées et 36 blessées, majoritairement des Britanniques et des touristes venus d'Europe centrale.

    Selon le ministère de tunisien l'Intérieur, le tireur est arrivé sur la plage avec un complice par la mer, les armes dissimulées dans un sac pour parasol,  avant de s’infiltrer par l’arrière de l’établissement où 565 clients étaient présents.

    L'attentat a ainsi été revendiqué sur Twitter par Daesh, qui a précisé que les tireurs étaient 2 Tunisiens : le soldat du califat … a pu parvenir au but, tuant près de 40 personnes dont la plupart sont des sujets des États de l'Alliance croisée qui combat l'État du califat *… L'attaque a visé "des antres [...] de fornication, de vice et de l'apostasie" et ce, malgré les mesures renforcées autour référence à la coalition internationale bombardant les positions de l'EI en Irak et en Syrie.

    Un des tueurs a été abattu sur les lieux du drame. Le second a été arrêté dans la ville d'Akouda, à quelques kilomètres au nord-ouest de Sousse.

  • Somalie : 50 soldats de l'Union africaine tués par les Shebab

    En Somalie, vendredi 26 juin au matin, des dizaines de soldats de la force de l'Union africaine ont été tués par les islamistes shebab.

    Ils ont affirmé s’être emparés d’une base située sur la route reliant Mogadiscio à la ville de Baïdoa, avoir saisi des armes fait des dizaines de morts et assuré que leur drapeau flottait désormais sur les lieux. Un jour heureux pour la nation musulmane, a salué Ali Mohamud Rage, leur porte-parole.

    L’attaque a eu lieu à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Mogadiscio, contre un contingent de l'armée burundaise : une centaine de soldats burundais, appartenant à la l’Amisom. Des habitants ont rapporté que le raid a commencé par une attaque-suicide à la voiture piégée sur l’entrée de la base, avant que des dizaines de miliciens armés de mitraillettes et de lance-grenades ne donnent l’assaut.

    Les combats ont été les plus violents jamais observés dans la zone, les combattants shebab ont pris complètement le contrôle de la base et tué de nombreux soldats, a déclaré Alinur Mohamed, chef du village de Lego. Des témoins ont parlé d’au moins 50 morts mais la région est difficile d’accès et aucun bilan officiel n’a encore été établi.

    Un autre chef local, Ahmed Bulle, a raconté que s shebab avaient entièrement pris le contrôle de la zone et certifié avoir vu des insurgés piller les lieux. Il y a de nombreux cadavres, la plupart d’entre eux portent des uniformes, le bilan pourrait être supérieur à 50 morts, a-t-il témoigné.  S’il était confirmé, ce serait l’un des plus meurtriers de ces dernières années contre l’Amisom qui comporte 22 000 hommes. La force de l’UA est présente en Somalie depuis 2007 afin d’assister les autorités somaliennes contre les Shebab. L’Amisom a condamné l’attaque et confirmé des pertes humaines, sans plus de détails. Maman Sidikou, chef du contingent burundais a cependant assuré que cela n’entamerait pas (la) détermination à continuer de soutenir le gouvernement et le peuple somalien jusqu’à ce qu’ils soient libérés du terrorisme.

    Le lieutenant colonel Paul Njuguna, un autre porte-parole, avait précisé que les combats avaient duré plusieurs heures et que des renforts avaient été envoyés sur la base.

    A la tête d’une insurrection armée depuis 2007, les islamistes ont depuis été chassés de la plupart de leurs bastions des centre et sud somaliens mais ils conservent cependant le contrôle de larges zones rurales et multiplient les opérations de guérilla, notamment contre les cibles institutionnelles, intensifiant leurs actions durant le ramadan.

    Les dépouilles mortelles de soldats burundais tués sur le champ de bataille en Somalie sont arrivées ce samedi à l’Aéroport International de Bujumbura vers 13h. Le colonel Gaspard Baratuza, porte-parole de l’armée déclare que les informations à sa disposition concernent spécifiquement les soldats tués. Cependant des sources proches de l’armée parlent d’un nombre plus élevé de tués, voire des militaires pris en otages.

    Dans tous les cas, le porte-parole de l’armée confirme l’intensité des combats à Mogadiscio. L’armée burundaise a déjà subi beaucoup de pertes en Somalie. Ce 24 juin, au moins 6 personnes ont ainsi encore été tuées dans la capitale somalienne dans un attentat-suicide au véhicule piégé, revendiqué par les Sebab et visant un convoi de l’ambassade des Émirats arabes unis.

    Début 2011, le contingent burundais avait perdu plus de 40 hommes en à peine 2 semaines dans une offensive lancée par le gouvernement somalien et l’Amisom à Mogadiscio contre les shebab. Les insurgés détenaient alors plusieurs positions clés dans la capitale. Ils en avaient été délogés en août suivant. En octobre suivant , les shebab avaient exhibé dans la banlieue de Mogadiscio des dizaines de corps de soldats burundais à la suite de violents combats dans la capitale.

     

  • Koweit : attentat de contre une mosquée chiite. 26 morts et plus de 225 blessés

    Ce 26 juin, un attentat-suicide meurtrier a eu lie pendant la grande prière du vendredi dans la mosquée chiite Al-Imam al-Sadeq à Koweït City.

    Le bilan officiel est pour l’instant de 26 morts et 227 blessés.

    Il a rapidement été revendiqué par l’EI qui considère les chiites comme des hérétiques.

    Il s’agit du premier attentat viblant un lieu de prière chiite au Koweit, un riche émirat pétrolier à majorité sunnite. Dans un communiqué, la Province de Najd, branche saoudienne de l'EI, affirme, qu’un kamikaze, a perpétré l'attentat contre une mosquée qui répandait l'enseignement chiite parmi la population sunnite. e ministère koweïtien de l’Intérieur a identifié comme étant

    Fahd Souleimane Abdel Mohsen al-Qabaa. Le djihadiste saoudien était arrivé au Koweit par l’aéroport le jour où l’attentat a été commis. Toujours selon le ministère de l’intérieur, la police koweïtienne a arrêté le chauffeur de la voiture ayant conduit le kamikaze à la mosquée et les autorités ont appréhendé le propriétaire de la maison où ce chauffeur se cachait. Ce Koweïtien faisait la promotion d’une idéologie fondamentaliste et déviante, a précisé le ministère.

    Les 22 et 29 mai, l'EI avait déjà revendiqué 2 attentats dans des mosquées chiites de l'est de l'Arabie qui avaient fait 21 et 4 morts. D'autres attaques similaires avaient été lancées depuis mars au Yémen. Il y avait eu les attentats antichiites en Arabie Saoudite des 22 et 29 mai. Il n’a pas fallu attendre longtemps avant que, sur les réseaux sociaux, l’unanimisme des condamnations cède une nouvelle fois à l’échange d’insultes, révélant le véritable climat de tensions confessionnelles. L’incendie de Daech s’étend vers le Golfe, analyse Badr Ibrahim, spécialiste saoudien du communautarisme, dans Al-Araby Al-Jadid. Sunnites et chiites ont un destin commun dans la région, et il faut à tout prix éviter que la guerre civile de Syrie et d’Irak ne s’étende aux pays du Golfe, conclut-il

    Cet attentat remet en cause le modus vivendi entre les communautés au Koweït, pays extrêmement fragile sur le plan sécuritaire, a commenté le journal libanais L'Orient-Le Jour.