Afghanistan : 65 talibans libérés à Bagram
- Détails
- Catégorie : Actualité internationale
- Publié le Jeudi, 13 Février 2014 16:34
Les 65 prisonniers ont été libérés
et ont quitté Bagram ce matin, a indiqué Abdul Shukor Dadras,
un membre de la commission chargée d'évaluer les demandes de
libérations des détenus. Le général Ghulam Farouq, le chef de la
police militaire de la prison, a tenu préciser : Ils sont partis
en voiture chez eux, mais nous n'avons pas organisé le transport
pour eux. De quoi calmer les Etats-Unis… L'Afghanistan avait
en effet été mis en garde par les militaires américains, qui les
jugeaient comme de dangereux
talibans.
Bagram, prison au nord de Kaboul surnommée le Guantanamo d'Orient a longtemps été sous contrôle américain mais la majorité de son administration a été confiée aux autorités afghanes en mars 2013. Les Etats-Unis y détiennent encore des combattants, principalement des Pakistanais. L'ambassade américaine n'a donc pas caché sa réprobation : le gouvernement afghan devra assumer les conséquences de cette décision ! Nous l'exhortons à prendre toutes les mesures possibles pour s'assurer que les personnes libérées ne commettent pas de nouveaux actes de violence ou de terreur, a-t-elle annoncé.
Mais le pouvoir afghan tente d'apaiser les relations avec les islamistes et espèrent ainsi les convaincre d'accepter des pourparlers de paix afin de stabiliser le pays après total des forces de l'Otan à la fin de l'année. Officiellement, les talibans du mollah Omar ont toujours refusé de parler directement avec le gouvernement du président. Ils considèrent Hamid Karzaï comme une marionnette des Etats-Unis.
Ce nouveau désaccord s'ajoute aux tensions existantes entre Washington et le président Hamid Karzaï à propos de la signature de l'accord sur le maintien d'une force américaine en Afghanistan après 2014.
Les Etats-Unis l'exhorte à le faire rapidement en menaçant de retirer toutes leurs troupes du pays s'il ne signe pas rapidement alors que le président afghan pense plutôt déléguer cette tâche à son successeur au terme de la présidentielle d'avril.