Nigeria : Plus de 100 personnes massacrées par Boko Aram
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- Catégorie : Actualité internationale
- Publié le Lundi, 17 Février 2014 10:03
106 personnes, dont
une femme âgée ont été tuées samedi à Izghe
par des agresseurs soupçonnés d'appartenir à Boko Haram, a
informé le sénateur Ndume représentant de l'Etat de Borno 60
morts ont été enterrés et les autres doivent encore l'être.
Les attaques deviennent chaque jour plus fréquentes et meurtrières,
a-t-il ajouté. La rébellion a fait des milliers de morts depuis
2009. Izghe
situé au nord-est du pays, est à majorité chrétienne. Depuis mai
2013, le village a été placé sous état d'urgence en raison des
attaques incessantes du groupe islamiste Boko Haram, qui combat pour
l'instauration d'un Etat islamiste dans le nord du Nigeria.
Les assaillants sont arrivés vers 21h30 à bord de six camions ou en motos. Ils portaient des uniformes militaires. Les agresseurs étaient allés de porte à porte pour chercher ceux qui se cachaient. Ils ont demandé aux hommes de se rassembler et ils ont commencé à les taillader et les massacrer, a raconté un cultivateur, qui a pu s'échapper en passant par-dessus la clôture de sa maison puis en rampant pendant 40 minutes.
Selon ce témoin, il n'y avait pas de
forces de sécurité dans le village. Le chef du gouvernement de
l'Etat de Borno, Maina Ularamu, a ajouté que les attaquants ont
pillé des magasins de produits alimentaires, chargé leur butin dans
des voitures volées aux habitants avant de fuir dans la brousse. Des
centaines de villageois, terrorisés par deux précédents massacres
qui ont fait 43 victimes, ont abandonné leur domicile pour se
réfugier à Maiduguri, a ajouté Maina Ularamu, en allant examiner
la situation sur place pour prendre des mesures humanitaires et pour
tenter d'assurer sécurité.
L'armée nigériane poursuit une vaste
offensive contre Boko Haram depuis mai dernier dans les Etats du nord
: Borno, Adamawa et Yobe, tous placés en état d'urgence dans le
nord-est du Nigeria.
Mais les islamistes continuent leurs attentats contre les forces de sécurité et la minorité chrétienne ainsi que les milices d'auto-défense anti-Boko Haram formées par des habitants avec l'aide de l'armée. Goodluck Jonathan, président du Nigeria, a déploré son impuissance à combattre Boko Haram et remplacé le mois dernier les chefs de son armée.