Un couvre-feu imposé samedi par le gouvernement à la suite des vives protestations de vendredi n'a pas découragé les manifestants. Dans une banlieue pauvre de la capitale tunisienne, à Ettadhamen, des bandes de jeunes se sont livrés à des pillages et saccages dans la nuit de samedi. Des islamistes se sont mobilisés pour tenter de rétablir l'ordre en l'absence de la police. A Tunis, en revanche, de violentes confrontations avec la police eu lieu dimanche. Les forces de l'ordre ont usé de gaz lacrymogènes pour disperser 200 manifestants rassemblés sur les marches du théâtre municipal et avenue Habib Bourguiba pour la quatrième journée consécutive. Les contestataires ont entonné à plusieurs reprises l'hymne national avant de scander gouvernement dégage, flics, bande de lâches.Les jeunes manifestent contre le gouvernement au pouvoir depuis la chute de Ben Ali. Ils refusent de voir la révolution confisquée…