Libye : Bombardements à Brega
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- Catégorie : Actualité internationale
- Publié le Vendredi, 04 Mars 2011 08:51
Le monde
entier est révolté par la violence déployée contre les Libyens. Mouammar
Kadhafi a perdu sa légitimité et il doit partir", a martelé Barack
Obama. Il a réitéré son appel au dirigeant libyen à démissionner, en
précisant que les Etats-Unis examinaient toutes les options militaires
ou non. Le président américain a toutefois assuré décider en fonction de
"ce qui est le mieux pour le peuple libyen.
Pour la première fois
depuis le début de cette révolte, des soldats étrangers ont été
capturés. Lors d'une opération d'évacuation dimanche à Syrt, 3 soldats
Néerlandais ont été fait prisonniers par des fidèles au régime.
Mercredi,
le colonel Mouammar Kadhafi a promis des milliers de morts en cas
d'intervention étrangère et a contre attaqué en envoyant troupes et
avions de chasse dans l'Est, région pétrolière contrôlée par les
insurgés.
Les rebelles ont fait face hier à un nouveau raid aérien à
Brega, site pétrolier mais aussi verrou de l'accès à Benghazi, fief de
l'opposition. Selon les habitants de Brega, au moins 5 personnes ont été
emmenées par les forces pro-Kadhafi. L'offensive de l'aviation appuyée
par l'artillerie lourde, aurait fait au moins 18 morts parmi les
insurgés.
sur le site pétrolier."un ingénieur explique qu'il est
très important de protéger Brega. Si les pro-Kadhafi occupent cet
endroit, ils se dirigeront ensuite vers Ajdabiya. Or, c'est un point
stratégique pour connecter l'ouest à l'est et au sud". S'il s'emparent
de la compagnie pétrolière de Brega, ils peuvent couper l'électricité à
Benghazi", a précisé un employé.
Toute la journée jeudi, des insurgés sont partis d'Ajdabiya (70 km à l'est), pour aller prêter main-forte à Brega, que l'opposition dit toujours contrôler.
A Benghazi, un porte-parole de l'opposition a évoqué un renforcement
de l'armée régulière en direction de Ras Lanouf, à une centaine de
kilomètres à l'ouest de Brega. "Nous attendons de voir s'ils attaquent
ou s'ils renforcent la ligne". Selon lui, l'armée est appuyée par "un
nombre incroyable" de "mercenaires" venus du Tchad, pays frontalier de
la Libye. L'opposition a réclamé mercredi des frappes aériennes de l'ONU
contre ces "mercenaires".
L'Otan ne prévoit pas d'intervention mais
se prépare "à toute éventualité", a affirmé son secrétaire général de
l'Otan, tandis que Paris et Londres ont annoncé vouloir apporter des
"propositions audacieuses" au sommet européen sur la Libye prévu le 10
mars.
Le président vénézuélien, Hugo Chavez, s'est entretenu avec Kadhafi d'une proposition d'envoi d'une mission internationale de paix pour régler le conflit en Libye, avait annoncé mercredi le ministre vénézuélien des Communications, Andres Izarra.
L'opposition libyenne a catégoriquement refusé jeudi une offre de
médiation du président vénézuélien Hugo Chavez. "Nous avons une position
très claire: c'est trop tard, beaucoup trop de sang a coulé", a déclaré
Moustapha Gheriani,un porte-parole.
Selon la Ligue libyenne des droits de l'Homme, la sanglante répression aurait déjà fait 6 000 morts.
A
La Haye, la Cour pénale internationale a ouvert une enquête contre
Kadhafi et les dirigeants libyens suspectés de "crimes contre
l'humanité".
La situation humanitaire est dramatique à la frontière tunisienne.
Plus de 80 000 personnes sont arrivés au poste-frontière de Ras Jedir
depuis le 20 février. 20 000 attendent du côté libyen, selon le chef des
pompiers tunisiens et le HCR.
Un pont aérien vers l'Egypte a été mis
en place hier l'U-E a annoncé une aide de30 millions d'€ et Barack
Obama approuve l'envoi de moyens pour participer aux opérations.
Un
bateau du Programme alimentaire mondial, en route pour Benghazi, avec
1 000 tonnes de farine, a du faire demi-tour hier vers Malte.
Face
à la flambée des cours du pétrole provoquée par les soulèvements
populaires au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, La Banque Centrale
Américaine estime bien réel le risque d'un choc pétrolier durable.