Valence : La colère dans le cathéter…
- Détails
- Catégorie : Actualité France
- Publié le Mardi, 02 Avril 2019 16:51
Enregistré par des infirmières de Valence et tourné avec une télévision locale afin de sensibiliser sur les suppressions d'emplois et le manque de moyens, La colère dans le cathéter est un clip … qui cartonne !
Un jour les politiques ont voulu se faire du fric sur la santé des gens, certains sont nos patients. Comment peut-on s'y prendre, pour enfin se faire entendre ? entonnent en chœur une vingtaine de blouses blanches des urgences. Nous, on fait tout ce qu'on peut, on veut prendre soin d'eux, mais plus le temps de rien, poursuivent-elles.
Résultat : 2,5 millions de personnes les ont vues sur le web, en moins d’une semaine et le message porte bien au-delà de leur hôpital.
La crise de l'hôpital public en chanson
On dénonce nos conditions de travail et la politique de soins. Ça touche toute la France… quiconque travaille dans ce type de service de se reconnaît !, explique l’une d’entre elles, 12 ans d'ancienneté.
La création de la chanson coïncide avec une grève lancée contre le plan de restructuration de l'hôpital, en déficit de 8 millions d'€. Pour revenir à l'équilibre suppressions de postes et fermetures de lits sont au programme… On a passé un rude hiver, avec une très longue épidémie de grippe et un afflux de patients… L'hôpital n'était pas en capacité de les accueillir alors que c'est l'établissement de référence sur la Drôme et l'Ardèche, raconte une infirmière. L’annonce des fermetures de lits, c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase ! s’insurge–t-elle.
C'est tout notre système de santé qui est en train de partir en vrille et les réformes à venir vont encore aggraver la situation. Les hospitaliers sont au bout du bout, résume un délégué CGT du personnel de l'hôpital de Valence.
En permanence, on nous demande de faire des économies, de sabrer dans le personnel mais à aucun moment on ne remet en cause les directives, fustige encore le syndicaliste
Dans un rapport pointant le coût élevé des médecins intérimaires recrutés pour pallier une pénurie de titulaires, la Chambre régionale des comptes a estimé en décembre dernier que le centre hospitalier devait appliquer strictement son plan de redressement et prendre toute mesure susceptible de contenir les charges de personnel médical…
Selon l’AFP, la direction de l’hôpital n’a pas souhaité s’exprimer pour l’instant.