Indonésie : Clinique Assurance Déchets
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- Catégorie : Changeons le monde
- Publié le Vendredi, 23 Septembre 2016 10:16
En Indonésie, la majorité des détritus sont déchargées dans la nature.
La plupart des personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté et sont exclues de l’assurance maladie.
En 2010, un drame connecte ces 2 réalités sous les yeux de Gamal Albinsaid, alors étudiant en médecine : la fille d’un éboueur succombe à des diarrhées aiguës faute de soins.
Gamal Albinsaid observe qu'il y a pourtant dans les poubelles de quoi financer un traitement. L’idée d’échanger ses déchets recyclables contre des
soins médicaux a alors germé dans sa tête. Nous avons monté une entreprise commerciale dont le but est d'avoir un impact social,
explique
tranquillement le jeune médecin de 26 ans, qui n’a pourtant fréquenté aucune
école de commerce… A près un essai de 6
mois en 2010, le concept est devenu projet en 2013 et aujourd’hui le programme Déchets
Assurance Cliniques
est appliqué dans 5 établissements. Nous cherchons à faire des bénéfices. Mais
ils servent à la pérennisation et au développement du dispositif… Pas à
l’enrichissement personnel ! insiste encore le fondateur. Le
sac-poubelle est devenu une cotisation hebdomadaire d'assurance maladie. Tout
sera revendu pour payer médecins et médicaments. Seuls 10% de ceux qui déposent
leurs déchets viennent en consultation.
Les équipes de Déchets Assurance Cliniques assurent aussi la pédagogie en se rendant dans les villages pour initier au tri des déchets et proposer le recyclage en échange de ce système d’assurance maladie.
Le sac-poubelle = cotisation hebdomadaire
A Malang, veille industrielle de Java, tout le monde se débarrassait de ses déchets dans la rivière. Maintenant, ils sont de plus en plus nombreux à suivre l’exemple de Madame Siti qui, chaque samedi, vient vider ses poubelles… chez son médecin ! Un kilo de déchets lui donne droit à une consultation gratuite. Alors, Madame Siti fait régulièrement contrôler sa tension et son diabète…
On reçoit jusqu'à 30 patients par jour. Des personnes à faibles revenus, sans aucune assurance maladie, indique le Dr Susilo Wahid.